2015.ERASMUS + EN ITALIE
UN PROJET « ERASMUS + » AVEC LES TERMINALES BMA !
« Un bijou qui voyage », notre projet avec le programme européen ERASMUS + !
Un projet qui associe cinq écoles partenaires dans cinq états de l’Europe, qui partagent une formation professionnelle commune aux métiers du bijou, et une volonté d’engager le maximum de leurs lycéens dans une pédagogie de projet. Un projet où la découverte de la diversité des autres à travers les apprentissages d’un même métier s’impose dans le territoire européen contemporain.
« Un bijou qui voyage », c’est aussi la construction commune d’un parcours à travers le temps et l’espace. Sur les trois années du partenariat, nous déclinons une orientation du projet tour à tour axée sur le passé, le présent et le futur :
La première année, l’an passé, chaque équipe a développé une sensibilisation de chacun au patrimoine de son propre territoire, patrimoine naturel, industriel, minéralogique, culturel ou artistique, tout en respectant les techniques séculaires et empiriques fondatrices du métier et de son héritage culturel et en les partageant… L’équipe française avait engagé les 60 lycéens de seconde année à travailler sur l’améthyste, depuis un gisement auvergnat jusqu’au cœur de nos ateliers et ateliers d’écriture au lycée Jean Guéhenno…
Cette seconde année intègre le projet dans le présent, dans la conscience politique, culturelle, sociale, écologique d’aujourd’hui, en s’appropriant les matériaux et techniques appréhendés lors des échanges et des mobilités entre écoles… C’est pourquoi, notre équipe a décidé d’orienter son travail vers le mouvement artistique « Arte Povera ». Une mobilité d’une semaine des 42 élèves de Terminales BMA permet de retrouver nos partenaires italiens dans leur école de Valenza, et de parcourir avec eux ce nouvel axe du partenariat, source d’inspiration pour constituer la seconde collection de bijoux pour l’exposition européenne de janvier 2016 !
LES AVENTURIERS DE L’ARTE POVERA
« Un bijou qui voyage ! » avec le programme européen « Erasmus + »… Cette année, c’est un voyage à travers le patrimoine de nos partenaires italiens… L’Arte Povera est un mouvement artistique né dans les années 60 en Italie du Nord. Les artistes ont utilisé des matériaux « pauvres », des objets du quotidien pour remettre en cause la société de consommation de l’époque. Cette question est devenue obsessionnelle aujourd’hui, une préoccupation capitale pour les citoyens, une problématique essentielle pour l’humanité et l’environnement de la planète… Une thématique très proche aussi de celle choisie à Milan pour l’exposition universelle « Nourrir la planète Energie pour la vie ! »… Reportage européen, par l’équipe des 42 lycéens en terminale « Brevet des Métiers d’Art ».
REPORTAGE AU COEUR DU PATRIMOINE ITALIEN
LUNDI
03.30. RDV. Nous sommes lundi, et il est un peu plus de 3 heures du matin quand nous commençons notre long périple vers l’Italie… Il fait une température de 8°… Des témoins, riverains de la rue des Sables affirment avoir vu cette nuit là, une concentration de jeunes anormalement élevée devant le lycée, à une heure aussi matinale… ou bien tardive, c’est selon…
04.00. Saint-Amand Montrond. Parking du lycée. Départ. Les valises sont chargées dans l’autobus, qui emprunte l’autoroute A71… C’est parti ! Direction l’Italie ! Pour un peu plus de 700 kilomètres.
05.23. Autoroute Clermont-Ferrand. Une escale au péage pour récupérer nos amis auvergnats, Keyne et Lucie…
06.44. Grand calme dans le bus… On se dirige vers Saint-Etienne… Lyon… On commence à voir une fameuse lune rouge, un phénomène qui n’arrive que très rarement… ceux qui dorment diront plus tard qu’on a dû rêver…
09.11. Houlà ! Agitation dans le bus… Réveil progressif des aventuriers…
12.02. On a faim… Une aire d’autoroute… Les montagnes pas très loin… Le fameux jambon beurre sous forme de sandwich 3 étages ! Chips ! Barres de céréales !…
13.14. Nous sommes en Italie, la frontière passée à Fréjus, 13 kilomètres de tunnel… Nos premiers pas sur le territoire italien… et le cap est mis sur Susa… Torino… Asti… et bientôt la province d’Alessandria…
15.02. Valenza. La ville. Première exploration… et pour être tout de suite dans le bain, nous sommes attendus chez Mario di Maio, une entreprise de vente d’outillage de bijouterie, de matériel, de fournitures et de produits pour la bijouterie, le sertissage, le polissage… Une sorte de caverne d’Ali Baba spécialisée dans le bijou !
17.01. L’hôtel, à Monte Valenza. Un hôtel incroyable, on nous l’avait dit, éloigné de tout, mais… avec un grand parc, une cure thermale, une aire de jeux avec des toboggans et des tourniquets, des terrains de sport, un court de tennis, un mini golf, et même un parc zoologique avec plein d’animaux ! On récupère les chambres, le bonheur… Waouh ! Plutôt sympas les chambres ! Les partenaires italiens nous retrouvent.
18.32. Il fait beau. On retrouve toute l’équipe en terrasse, la petite troupe de compagnons des terminales BMA se reforme. Pier Luigi Caligaris, architecte et historien d’art est venu pour nous présenter l’Arte Povera, une sorte de conférence en ouverture du projet… Une traductrice l’accompagne. L’Arte Povera, c’est « l’art pauvre » en traduction littérale… Mais, en fait, ce n’est pas tout à fait ça… C’est un mouvement artistique né en Italie du Nord, à Turin en particulier, après la seconde guerre mondiale, avec l’idée de vouloir rompre avec la tradition académique… C’est une exposition collective à Turin en 1967 qui donne son nom au mouvement, on trouve déjà les artistes les plus connus du mouvement : Mario Merz, Giuseppe Penone, Alighiero Boetti, Jannis Kounellis, Luciano Fabro… même si certains sont sortis du cadre de l’Arte Povera rapidement… Ils sont sur les traces de Marcel Duchamp, et de tous les courants de l’art conceptuel de l’époque. Turin était la grande ville industrielle, et ce n’est probablement pas un hasard si le mouvement se développe ici, avec une dimension politique… avec des matériaux dits pauvres, du bois, de la terre, des chiffons, du sable… en rupture avec la société de consommation et sa fabrique de produits manufacturés… même si nombreux sont les artistes du mouvement qui emprunte aussi des objets plus élaborés, les néons pour Mario Merz par exemple… Notre invité est passionné d’art, d’histoire et se prête pour finir au jeu des questions avec l’équipe.
20.00. Dîner à l’hôtel. Un vrai repas italien !
21.35. La nuit. Retour dans nos quartiers, dans nos chambres. Bonne nuit !
MARDI
06.30. Le réveil.
07.08. Petit déjeuner à l’italienne.
08.01. On retrouve le bus, y’avait longtemps. Une centaine de kilomètres seulement. Départ pour Turin, sur les pistes de l’Arte Povera.
10.04. Turin. Via Magenta, quelque part dans le centre de la ville, il y a la GAM, « Galleria Civica d’Arte Moderna e Contemporanea » la Galerie d’Art Moderne. Créé en 1863, c’est le plus vieux musée d’art moderne d’Italie. Les collections permanentes sont considérables. Et, il est super, ce musée ! Ses collections rassemblent aujourd’hui près de 45 000 œuvres, présentées de façon thématique… « INFINITY »… Piero Manzoni, Lucio Fontana, Alighiero Boetti, Michelangelo Pistoletto, Giorgio Morandi, Yves Klein… « VELOCITY »… Pierre Soulages, Hans Hartung, Alexandre Calder, Francis Picabia, Picasso, Karel Appel, Jannis Kounellis, Andy Warhol… « ETHICS »… Amadeo Modigliani, Marino Marini… « NATURE »… Otto Dix, Alberto Burri, Eduardo Chillida, Fortunato Depero, Giorgio De Chirico, Hans Arp… Fabuleux ! Nous décidons d’explorer davantage la thématique nommée « INFINI », il y a dans cette partie du musée plusieurs créateurs de l’Arte Povera, comme Boetti, Pistoletto, Kounellis, Merz… Ce thème s’exprime de plusieurs manières, c’est l’immensité de l’espace céleste, c’est l’infini d’une série numérique, c’est… l’amour… et bien d’autres déclinaisons encore…
11.25. Une exposition temporaire sur Lucio Fontana, dans un espace du musée appelé « Wunderkammer », autour d’une œuvre essentielle de l’artiste réalisée en 1952 et qui s’appelle « le grand Concept spatial ». Lucio Fontana, c’est un sculpteur et peintre italo-argentin qui fait partie du mouvement spatialiste, associé à l’art informel… et on n’est pas très loin de l’Arte Povera, dans une certaine mesure, par la naturalisation des éléments utilisés dans ses œuvres. Des toiles blanches simples tendues et lacérées par des entailles verticales donnent une impression de profondeur infinie, rappelant l’univers spatial. D’autres œuvres de Fontana sont liées à un détournement des objets utilisés, comme le fera Mario Merz par exemple… Avec le grand disque jaune de « Concept Spatial », Lucio Fontana a révolutionné la façon dont nous pensons à la sculpture. L’œuvre est développée exclusivement dans la dimension horizontale, combinant huit tôles métalliques minces et perforées en jaune vif et lumineux !
12.13. Il est l’heure d’un déjeuner, repas froid rapide sur le parvis du musée d’art moderne. La priorité, c’est l’exploration de Turin.
12.44. Notre mission de grands reporters pour l’après-midi, c’est un parcours Arte Povera et Art Contemporain dans Turin. Une vraie chasse aux œuvres d’art ! Par équipe, un plan à la main, le road-book dans le sac à dos, nous devons rechercher et repérer 4 œuvres majeures présentes dans la ville… Quelques mots d’italien pour demander la route… Les aventuriers de l’Arte Povera se mettent en route !
13.33. Piazza Martini, dans un jardin, nous trouvons notre premier rendez-vous, notre première œuvre, la sculpture Fontaine de Costas Varotsos, une œuvre qui s’appelle « Totalita »… Malheureusement, l’œuvre est en travaux, et nous contemplons surtout un amas d’échafaudages et de grandes bâches bleues qui protègent temporairement la fontaine ! On reprend la route sur les boulevards de Turin.
14.24. Seconde étape, une installation de Giuseppe Penone, dans un jardin entre le corso Mediterraneo et le corso Ferrucci… L’œuvre s’appelle « Albero giardino », on peut pénétrer à l’intérieur, à travers un épais feuillage correspondant à une grande haie, se trouve une arche métallique, sorte de couloir, tel un jardin intrigant et reposant à la fois…
14.56. Quelques centaines de mètres plus loin, un grand rond point… avec « l’Igloo Fontana » de Mario Merz, un igloo énorme, de matériaux tous plus insolites les uns que les autres… c’est une belle œuvre… Comme à chaque rendez-vous, le repérage, la description… et plein de petits selfies devant l’igloo de ce cher Mario ! En voiture, regards incrédules des Italiens qui se disent « Ha ! ces touristes ! »… Non, non, c’est pour le travail, c’est pour le dossier !
15.45. Dernière étape, là où on retrouve tout le monde, la Fondation Mario Merz. Nous sommes Via Limone, et la fondation est abritée par un bâtiment industriel des années trente qui contenait à l’origine une fabrique Lancia. On devine encore certains éléments comme l’emplacement des anciennes citernes à pétrole dans la cour extérieure. C’est un lieu d’étude, de conservation des collections et des archives de Mario Merz, et l’objectif est de rendre accessible les œuvres à tous les publics. Des expositions temporaires sont organisées, des colloques, des rencontres… Nous pénétrons dans un lieu insolite, gigantesque bâtiment industriel qui expose des œuvres aux matériaux « Arte Povera », matériaux pauvres, sculptures de verres, installations étonnantes, vêtements, chaussures, et même des fruits conférant une sculpture éphémère, périssable au fur et à mesure que les visiteurs la découvrent… Une photo de famille, et c’est parti !
17.02. Le bus nous retrouve… Il faut sortir de Turin, direction l’hôtel…
19.01. Hôtel. Repos….
20.00. Réunion de projet, rapide et explicative de la journée du lendemain…
20.11. Dîner italien dans la grande salle de restaurant.
22.03… ou un peu plus… la nuit…
MERCREDI
07.31. Le petit-déjeuner
08.14. Nous partons pour Alessandria, la grande ville à côté de Valenza.
09.01. Nous sommes à l’université. C’est le département polytechnique d’Alessandria qui a été développé par l’université de Turin. Le professeur Marco Actis est le directeur de ce département universitaire. C’est lui qui nous accueille, et avec une de ses collaboratrices, nous fait visiter les installations… En fait, il s’agit d’un département universitaire où les nouvelles technologies sont au service des entreprises de la région, et spécialement les procédés de micro fusion, d’imprimante 3D et de moulages de la résine adaptés au domaine professionnel du bijou… C’est aussi un lieu expérimental pour la recherche en joaillerie. Les matériaux testés sont aussi bien des métaux, de la céramique que divers polymères aux caractéristiques intéressantes pour ce type de fabrication. En effet, l’université a pour mission de tester les produits des compagnies, afin d’évaluer leur résistance, leurs propriétés et leur qualité. Un laboratoire entier est consacré à la fonte à cire perdue, où nous assistons à des démonstrations adaptées aux procédés prototypage… High Tech ! Cette matinée à l’université ! Photo de l’équipe avec le professeur Marco Actis, avant de repartir…
11.04. Valenza. La mairie… Moment officiel de la semaine. Gianluca Barbero, le maire de la ville nous reçoit avec le maire adjoint à la culture dans la salle officielle de la mairie. Il tenait à nous souhaiter très officiellement la bienvenue, et à témoigner de son soutien à notre projet européen. C’est le professeur Alessandro Montaldi, notre partenaire à l’école Benvenuto Cellini, qui a mis en place cette rencontre et qui assure la traduction… Gianluca Barbero nous rappelle l’histoire insolite de Valenza, et comment la bijouterie joaillerie a fait son apparition il y a 150 ans dans le petit village que constituait la ville à l’époque !
12.14. On ressort de la ville avec le bus. Direction, le Pô, nous sommes près du Ponte di Ferro… Pique-nique sur les rives du fleuve…
12.46. Les bords du Pô… C’est aussi le site de prospection minéralogique, c’est là où nous nous mettons à la recherche de jaspe, rouge, ou vert ! Surexcités à l’idée de déterrer des blocs de jaspe ! Nous cassons du caillou ! Certains cassent le marteau de l’atelier, qui rend l’âme, bien avant la pierre ! Et oui, Echelle de Mohs : le jaspe, dureté, 6.5 – 7.0 ! Tout de même ! Mais, nous collectons chacun une belle collection d’échantillons, trésors de l’Arte Povera d’aujourd’hui… mais surtout de précieux matériaux qui vont composer nos futurs bijoux…
15.24. A la découverte de Casale… Petite ville traditionnelle à quelques kilomètres de Valenza… Casale se prête merveilleusement bien à cette fin d’après-midi… Le temps d’un parcours historique, d’un shoping devenu urgent pour résoudre la question des cadeaux au retour, de déguster quelques spécialités du pays, et de se balader dans les ruelles et les arcades de la ville… Fabuleuses glaces italiennes ! Après toutes ces découvertes, nous entrons dans un petit établissement italien cosy, nous nous attablons, et surprise ! Une grande assiette de gourmandises maison, et une bonne b… bien fraîche !
19.31. Retour à la maison… à l’hôtel… On se retrouve avec une ancienne élève du lycée, qui après sa scolarité en France, après un stage en entreprise à Valenza, et aussi un grand reportage en Toscane pour notre journal lycéen…Elle a décidé de retourner en Italie, d’apprendre l’italien de se former au métier de lapidaire… Raphaëlle travaille maintenant en Italie dans un des plus reconnus ateliers de taille de la ville. Raphaëlle nous raconte son parcours depuis 8 années, un parcours parfois difficile, mais elle n’a jamais baissé les bras. Elle adore l’Italie. Elle habite maintenant à Valenza, elle y trouve un grand plaisir, tout autant que l’épanouissement dans son travail. Raphaëlle passe la soirée avec nous.
22.01. Le rituel… Bonne nuit !
JEUDI
07.00. L’heure du petit-déjeuner. La journée va être dense et forte. Du patrimoine italien, nous allons passer au patrimoine universel…
08.02. Départ pour Milan… Une centaine de kilomètres à nouveau, et puis, il faudra rentrer dans la capitale de Lombardie… jusqu’aux immenses parkings de l’Exposition Universelle.
10.01… Gigantesque… L’Exposition Universelle… « Nourrir la Planète, Energie pour la Vie”, c’est le Thème d’Expo Milano 2015 ! Nous commençons par passer tous les portails de contrôle et de sécurité… Bienvenue à l’Expo ! C’est une belle idée, cette thématique, et pas si éloignée de nos travaux sur les patrimoines, car si un débat s’impose aujourd’hui sur les inégalités et les dangers d’une répartition contradictoire des patrimoines de la planète, c’est bien dans le domaine de l’alimentation, de la nourriture, et de la survie pour certains… Contradictions de notre monde.
10.26… Vraiment Gigantesque… La thématique se décline sur les affiches, les programmes et les titres des premiers pavillons que nous apercevons… Et oui, parce que si, une partie de la population mondiale souffre de la faim (environ 870 millions de personnes sous-alimentées dans la période 2010-2012), d’autres personnes meurent à cause d’une alimentation incorrecte ou d’une consommation excessive de nourriture (environ 2,8 millions de décès liés à l’obésité ou à une surcharge pondérale) ! Contradiction tragique et absurde ! C’est aussi l’ère du gaspillage et des scandales de la production comme de la consommation mondialisée et dénuée de sens… Chaque année, environ 1,3 milliard de tonnes d’aliments sont gaspillés.
10.34. Nous pénétrons dans le cœur de l’Exposition, là où chaque pays a construit son pavillon ! Une superficie de 1,1 million de mètres carrés, facile à rejoindre, au plein centre de Milan ! Déjà, c’est incroyable ! Ensuite, on a fait appel aux plus grands architectes du monde… Une exposition-jardin, avec plus de 12 mille arbres, des jeux d’eau et un canal artificiel… et sur les deux axes principaux, le Cardo et le Decumano, se trouvent les Pavillons des pays participants ! En effet, chaque pays du monde a été invité à interpréter le thème de l’Exposition « Nourrir la Planète, Energie pour la vie ». Chaque Pays, à partir de sa culture et ses traditions, est amené à s’interroger et à proposer des solutions au grand défi de l’alimentation du futur. La plupart des pays ont construit eux-mêmes un espace d’exposition sous forme de « pavillon ». C’est un tour du monde fabuleux plein d’émotions et de surprises qui s’annonce ! Chaque pavillon devient un voyage dans la culture, les parfums, les couleurs, les traditions d’un peuple… Et lorsque vous pénétrez à l’intérieur, vous découvrez des attractions, des spectacles, des saveurs, une architecture à couper le souffle ! Un espace où la nature et la science se sont unies !
10.52. Direction, le Pavillon français. L’idée, c’est de décliner l’objectif « produire et nourrir autrement »… et d’apporter des réponses aux demandes et aux besoins de la population mondiale, dans le domaine de la sécurité alimentaire. Comment un pays comme la France pourrait-il contribuer à l’insuffisance alimentaire mondiale, au-delà de l’alimentation de sa propre population. Produire plus et mieux, tout en préservant la nature. La France doit aussi faire de sorte que les pays dont les économies sont plus fragilisées puissent améliorer leurs capacités d’autosuffisance alimentaire. Ҫa veut dire, voir et revoir toute une politique de coopération, de transfert de technologies, et d’échanges agricoles… Le pavillon français occupe un espace de 3 592 mètres carrés, il est construit en bois lamellaire, recyclable et offrant une réduction énergétique intéressante. Il est inspiré d’un lieu typique de la culture française, le marché couvert… Il souligne à la fois l’autonomie alimentaire de notre pays et la qualité d’une alimentation !
11.31. A la découverte des pavillons… Un tour du monde s’organise par petites équipes… L’Italie présente un espace intitulé « Pépinière d’Italie », une métaphore pour décrire un espace de soutien aux projets et aux talents en germe. Ici, l’arbre représente la vie, la nature primitive. Le pavillon italien est en constante interaction avec son environnement. Le concept met en scène la transparence, l’énergie, l’eau, la nature et la technologie ! D’ailleurs, le ciment utilisé pour la construction du pavillon a des propriétés photovoltaïques, qui au contact du soleil capturent les polluants de l’air, en les convertissant en sels inertes !
12.04. Petite pause sandwichs devant le pavillon de la Malaisie… au beau milieu d’une parade !
12.23. D’ailleurs, la Malaisie présente « Vers un écosystème alimentaire soutenable »… Le pavillon invite les visiteurs à repenser leur approche de la nourriture, à partir d’un mélange unique de cultures gastronomiques de l’Asie du Sud-Est et de la biodiversité. La démarche veut valoriser les expériences du pays dans ce domaine, mais aussi son riche héritage culturel et la qualité haut de gamme de ses aliments « halal » ! A travers ce pavillon, on nous démontre qu’une agriculture soutenable et de qualité peut combattre la pauvreté et répondre aux débats écologiques sur la production alimentaire d’aujourd’hui… et de demain ! Le pavillon malaisien à partir de matériaux graphiques, interactifs et multimédias entraîne le visiteur dans des thématiques où science et innovation, culture, coopération et alimentation se rejoignent.
13.14. La Suisse présente un pavillon très subtil… On nous explique qu’il y a quatre tours, avec quatre étages chacune. On nous dit aussi que la Suisse est plutôt riche, qu’il n’y a pas trop de soucis, et que dans ces tours, chacun peut se servir… Dans la première tour, du café, dans la seconde, du sel, dans la troisième des rondelles de pommes séchées, et dans la quatrième, des verres d’eau… On nous dit clairement que l’on peut se servir, à volonté, comme on le désire… Mais attention… tout le stock jusqu’à la fin de l’expo est disposé dans les tours. Ensuite, il n’y a plus de réserve. En clair, on est totalement libre, mais si on prend trop de marchandises, il n’y en aurait plus pour les autres… Une idée du partage… tellement proche de la réalité planétaire !
14.12. Le Qatar développe un concept particulier « Les graines du développement durable, des solutions innovantes pour une alimentation soutenable ». Le pays entend présenter son action en faveur d’une alimentation sûre, saine et adaptée, à travers des solutions sociales, économiques et écologiques soutenables. Il présente ainsi des recherches scientifiques pouvant nous rendre plus responsables face à la question de l’eau et des précieuses ressources de la terre. Dans des zones désertiques, le Qatar n’hésite pas à montrer le développement de solutions renouvelables de production. Il expose ainsi des technologies à la pointe du modernisme créant des oasis d’inventions et d’innovations… L’architecture de son pavillon interprète le marché traditionnel « le souk », avec des allées internes évoquant le monde arabe…
14.28. Partout des pavillons et des idées insolites… La Belgique propose des solutions pour nourrir les poissons… Le pavillon du Bahreïn expose les arbres et fleurs de son patrimoine naturel… Le Brésil avait le pavillon le plus amusant, avec un immense filet tendu au-dessus du vide, des solutions pour améliorer la protection de la nature tout en assurant la promotion des Jeux olympiques de Rio… La Malaisie présente sous formes de graines géantes de nouveaux modes de cultures… Le pavillon estonien, très écolo, grâce à ses balançoires qui alimentaient en énergie le bâtiment, par les visiteurs eux-mêmes…
15.45. La journée passe très vite… Un dernier pavillon, le Viêt-Nam ! Une expédition nommée « Eau et fleur de lotus »… Le lotus est une fleur très courante au Viêt-Nam, elle pousse dans la boue, avec une beauté désarmante et elle possède la propriété de purifier l’eau dans laquelle elle se développe. C’est une double image choisie pour montrer à la communauté internationale l’engagement du Viêt-Nam à protéger activement l’environnement et les ressources de l’eau… Dans l’espace du pavillon, on trouve aussi des pièces d’artisanat en bambou, en bois, en porcelaine, en céramique, et des dégustations de plats et de boissons célèbres du pays, certains composés de fleurs de lotus comme ingrédient principal !
16.26. La course à la recherche du Kinder perdu ! Le passeport de l’Expo est presque rempli… plus que quelques minutes, et nous devons rejoindre le parking des bus…
17.00. Retour au bus !
19.12. Valenza. L’équipe italienne qui nous a accompagnés pour cette journée à Milan nous salue. Chacun rentre chez sa famille… et nous, à l’hôtel…
20.01. Dîner bien mérité… Dernière soirée… Le temps d’un verre avec tout le monde, de faire un premier bilan de la journée un peu exceptionnelle, et de ce projet… autour du patrimoine…
22.11. La nuit. Détente ! Nuit paisible…
VENDREDI
07.31. C’est le dernier petit-déjeuner italien dans notre hôtel…
08.03. C’est le grand départ. Nous faisons route pour le Château de Rivoli, près de Turin… et nous sommes sur la route du retour en France.
10.02. Castello di Rivoli… C’est l’un des musées d’art contemporain les plus connus d’Italie ! Perché sur une colline dans les alentours de Turin, le château renferme une prestigieuse collection d’art contemporain depuis 1984. A l’origine, c’était une fortification du XIIIe siècle, à l’entrée de la vallée de Susa, appartenant à la famille de Savoie, qui l’utilisait comme résidence secondaire.
10.04. Il pleut. Nous entrons dans l’enceinte du château. Les collections permanentes. Là encore, c’est un déluge d’œuvres, de l’art moderne à l’art contemporain… Les plus grands noms ont leur place ici : Giovanni Anselmo, Giacomo Balla, Alighiero Boetti, Daniel Buren, Sophie Calle, Maurizio Cattelan, Olafur Eliasson, Luciano Fabro, Lucio Fontana, Frank O. Gehri, Nan Goldin, Mona Hatoum, Rebecca Horn, Pierre Huyghe , Anselm Kiefer , Jannis Kounellis , Bertrand Lavier , Richard Long , Paul McCarthy , Mario Merz , Reinhard Mucha, Dennis Oppenheim , Giuseppe Penone , Michelangelo Pistoletto , Bill Viola , Gilberto Zorio …
10.26. Côté Arte Povera, nous découvrons un autre igloo, signé Mario Merz, et plusieurs œuvres de Pistoletto…
10.38. Au premier étage, l’une des premières salles consacre l’artiste danois Olafur Eliasson avec une œuvre qui occupe tout l’espace par un jeu de faisceaux lumineux totalement envoûtant !
10.45. Une œuvre de l’artiste milanaise Eduarda Emilia Maino, plus connue sous le pseudonyme de Dadamaino. L’œuvre s’appelle « Oggetto ottico-cinetico », un objet optique-cinétique… En fait, cette pièce présente les oppositions de deux miroirs, l’un placé sur le sol, et l’autre suspendu en l’air, les deux sont de forme circulaire… La partie de l’œuvre disposée au sol est entourée d’un coffre en aluminium noir, contenant le miroir qui tourne en continu, d’une manière inclinée et très lente. Le premier miroir reflète ainsi la personne, le second miroir renvoie l’image dans le premier, reflétant à l’infini l’image perçue ! Le spectateur de l’œuvre fait partie intégrante de cette œuvre sans fin !
11.23. Une œuvre de Michelangelo Pistoleto, qui s’appelle « la vénus aux chiffons », elle date de 1967… Deux éléments à priori sans relation, un tas de vêtements colorés, et une statue en ciment moulé sur le modèle antique d’Aphrodite. Mise en scène de la nudité et des étoffes sous le regard du spectateur. Vénus représente l’image de la société… et le tas de vêtements représente le rejet de la société. Une consommation de masse qui ne prend pas garde aux déchets que nous produisons. L’œuvre est impressionnante avec cette double lecture.
12.01. Retour au bus…
12.29. Déjeuner sous forme du dernier pique-nique sur aire d’autoroute italienne…
13.14. La route. Grande départ pour la France… Il reste quelques 606 kilomètres pour rejoindre Saint-Amand…
19.04. Dîner dans restaurant d’autoroute… Super ! Entrecôte et des frites à gogo !
22.30. Tard dans la nuit… arrivée devant le lycée…
Merci… à tous ceux qui nous ont aidés à vivre ce projet Arte Povera pendant toute l’année… Merci aux professeurs qui nous ont pilotés dans cette semaine grandiose… Merci pour ce voyage extraordinaire.
Grand reportage, terminales BMA
Alice Anatole, Arturo Aubret, Antoine Barbe, Justine Barrier, Julie Bernadac, Anaïs Bompois, Elisabeth Boudeau, Camille Brisset, Emeline Cambron, Léa Chargeboeuf, Jérémy Chasserio, Rémy Dadu, Samuel Dos Santos, Zoé Firmin, Jessica Gresser, Gaëtan Guérineau, Marion Haas, Jonathan Haussaire, Lucie Hebrard, Camille Hochstrasser, Keyne Lattard, Gaëtan Laurenson-Bonnin, Kelly Leclerc, Louise Leclercq, Mélanie Loeb, Alice Meriau, Henri Nguyen Van Rot, Léa Néant, Octavia Ottiger, Samuel Palau-Gatel, Melissa Perronnet, Savhanat Piot, Julie Rolandez, Timothée Sarraud, et Valentin Tulars.